[ pensé ou fulminé tout haut ] :
2372 après Platon moins 3 jours
je dis « le politique avorte le futur de la planète »
je le dis parce que presque partout sur la Terre (presque, pour ne pas généraliser…), aveugle et sourd, le politique -quelqu’en soit la forme- avorte toutes les solutions constructives à long terme, il fait tout pour se maintenir dans un statu quo qui le conserve (au pouvoir), et ce même politique dénie (fortement en plusieurs endroits du globe) le droit à l’avortement (comme si on obligeait de force une progéniture, un futur!) pour les femmes (la moitié de la population globale!) ; l’art de la contradiction ou deux poids deux mesures ?
je veux dire que si l’homme se donne le pouvoir d’avorter le monde total, comme il le fait maintenant, et économiquement et écologiquement et humainement, et ce, sans demander notre avis, pourquoi la femme ne pourrait pas avorter dans présent-futur qui ne lui correspond pas ? (est-ce que quelque chose autre que la nature correspond à la femme dans ce monde construit et érigé par l’homme?)
quelle stupide logique illogique permet à l’homme sa contorsion mentale?
homme, je t’interdis d’avorter le futur de la planète Terre! tu es interdit! non mais! je t’interdis de dire que tu es exploité! comme si quelqu’un avait libéré les blancs de l’esclavage! non mais!
tiens, je fulmine!
les poulies du ciel
il est 12:12 et ça ne veut rien dire. il est 12:12 quelque part et ça ne change rien à rien à la vie. la Terre fourmille de huit milliards d’êtres poussés dans tous les sens jusqu’à perdre sens. la Terre grouille de créatures plus ingénieuses que l’homme. et malgré notre connerie, malgré nos bêtises, nos guerres infantiles et putrides, nos gestes de prédation sur notre propre espèce vivante, les poulies du ciel tiennent bon. ça n’a rien à voir avec un dieu ou l’autre ou quel que soit le nom de la croyance. il n’y a plus de croyance qui tienne car la croyance tue. allègrement.
une vaste tension gravitationnelle nous roule et nous glisse vers les demains de plus en plus flous et incertains. les filins invisibles nous tirent dans l’expansion de l’univers. nous ne savons pas où nous allons. nous ne savons rien de notre trajectoire. Archimède creusait le sens du roulement des astres. Copernic dessinait un soleil centrique. des siècles et des millénaires se sont écoulés comme l’eau d’un ruisseau. lancés vers les confins, les Hubble et James Web s’obstinent et flottent dans l’espace, nous envoient des images déformées du temps fluide du cosmos. nous sommes sur un vaisseau spatial tout rond et sale. nous en sommes responsables, mais responsable ne veut plus rien dire. alors nous vidons les cales. nous vidons tout. même la vie. bientôt il n’y aura plus d’eau propre à boire. est-ce là toute l’expansion dont notre intelligence est capable? comme c’est pauvre et triste ce mur dans lequel on fonce de force…
parfois je me dis que le monde n’a pas encore commencé sa véritable humanité. je me dis que l’humain masculin, qui tient soi-disant les longes et le monde en laisse, n’a pas encore compris qu’il ne fera rien de bon, seul. seul, il est l’aveugle temporel. seul, il se détruit. et il mène les peuples à la baguette des banques, des oligarques, des fous du cash, des malades de l’or et du fuel. et ça creuse la planète pour l’Avoir. hystérique, à la menace que tout s’écroule.
pressé d’avoir, d’obtenir, de détenir, de posséder, il pousse tous les peuples à la mort, le plus vite possible, pressé du jouir, seul. comme un petit garçon qui s’ennuie et se masturbe pour oublier parfaitement la moitié du monde qui ne lui ressemble pas vraiment, la moitié du monde, celle qui engendre le futur. je ne dis pas que la femme est meilleure, on n’en sait rien de rien puisque la femme n’a jamais pris le pouvoir du Monde dans ses mains, sauf quelques fois, deci delà. je me demande ce que donnerait une Terre où la vision se reconstituerait entre les hommes et les femmes… ça pourrait peut-être faire une petite différence?
il est 13:13 maintenant et comme tu le vois, ça ne change rien. je me dis que ce n’est rien, deux millénaires, ça passe vite. ça passera si vite. dans deux millénaires que restera-t-il du monde d’aujourd’hui? rien de rien, parce que les rois tuent, les dictatures tuent, le communisme tue, le capitalisme tue, tout ça tue la Terre. les bombes et les missiles font sauter des merveilles d’architecture et de vie. tous les beaux discours parlent la bouche pleine de mensonges pour tuer le monde. très vite. tout de suite. tout de suite et très vite.
dans les parages d’un pays qui se refuse d’être et de devenir un véritable pays – parce que les banques tiennent les gouvernements par les castagnettes ou les roubignoles (dis comme tu veux) – le temps glisse aussi. le temps presse. ici des femmes s’avancent parfois dans des actes non exempts de formes de violences, opèrent directement où cela fait mal au système pensé par l’homme et maintenu par lui, elles grimpent dans la société, s’agrippent tant qu’elles peuvent. mais elles se trouvent devant des sourds (de la masturbation mentale et de la branlette putative de l’économique, qui suce qui?). faudrait-il que la femme invente un dispositif télépathique pour recommuniquer les besoins réels à la vie-même pour que l’homme se rallume les neurones?
bonjour monsieur, ici au singulier pour le pluriel, voici des solutions à long terme : 1) laisser votre phallus dans son slip, 2) ne pas penser avec son gland mais avec sa tête, et on laisse les couilles en sommeil, le sperme bien rangé, dodo, couché! bonjour à ton cerveau, 3) on désarme tout le monde, pas de matraque, pas de gun, pas de canon, pas de bombe, ça suffit le trip du gros zizi qui tue, 4) il y a du pain et du lait pour chacun si on réorganise les histoires de quotas, adieu les pertes et vive les banques alimentaires mondiales avec une répartition juste, 5) chacun a droit à un toit, une éducation qui éduque (et ouvre l’esprit et ses talents), et des soins qui soignent, 6) nous avons tout ce dont nous avons besoin pour une économie circulaire, 7) sans le peuple un gouvernement n’est rien, donc la base c’est le peuple : du pain, du grain, de l’eau, des soins d’hygiène, de l’éducation, de l’espace à être pour grandir, pour ensuite contribuer à la société (non pas à la mode des banques, mais selon la nature des qualités de l’être en développement), 8) on ne touche plus à la nature : tu veux du bois, cultive-le, tu as besoin de construire des maisons? creuse sous la terre, d’abord tu adores ça jouer aux camions, ensuite les maisons ne seront plus détruites ou ensevelies sous la mer par des cataclysmes que ton insouciance aura causés puisque… tu as besoin de métal? transforme les rebuts, nettoie les dépotoirs de chars, de trottinettes électriques, et de toutes les cochonneries sur terre et dans la mer, tu as besoin de plastique? invente un plastique qui se récupère (ça existe déjà mais tu ne veux pas t’en servir parce que tes amis ne vendront plus de pétrole sauf que le pétrole – la sauce de dinosaures pure – c’est fini, vidé, n’a plus!), change de jeu, joue à l’énergie solaire, 9) vérifies toujours toutes les solutions même celles auxquelles il t’est impossible de penser parce que ton cerveau ne te mène pas dans cette direction : demande donc conseil à la femme, pour voir, tu pourrais être étonné, 10) fais de la place pour une école de pensée qui recommence les humanités en incluant les femmes et leur mode de pensée inscrit dans l’égalité, l’historicité, le long terme, la synergie des qualités et capacités intrinsèques, 11) tu as changé avec le temps, tu n’as plus huit ans tu ne joues plus dans le carré de sable, alors pourquoi te comporter comme si tu y étais encore? tout change, même la manière de gouverner, 12) tu n’existes pas sans la femme, tu ne serais pas né sans elle, ne te racontes plus des histoires d’horreur qui entretiennent ta peur atavique du vagin dont tu viens, ou de Ève tordue par un serpent, elle offrait simplement une pomme à son Adam quand il avait faim, ce n’est quand même pas de la faute de Ève si la dent d’Adam ne savait pas croquer et mâcher et avaler le fruit pour l’intégrer! Ève a intégré, elle, et toi depuis des générations tu craches sur les bons morceaux pour être fidèle et loyal à une idée saugrenue de l’Adam, j’en peux plus… ni des mythes de Yahvé ni du blabla extrémiste des Allah-istes, je n’en peux plus, ça tue la pensée, ça avorte les solutions : je l’ai dit, cela avorte, t’en rends tu compte, et te rends tu compte que tu es majoritairement contre l’avortement, voilà bien le non-sens dont tu fais preuve, monsieur truc…
il est 14:14, le monde n’a pas changé, les humains meurent un peu plus dans l’indigence, par négligence, par sadisme aussi. les femmes cherchent des solutions, elles pédalent, comme l’écrivait une Louki Bersianik dans l’Euguélionne, elles pédalent parmi les « mascles »…
la Terre poursuit sa ronde sur la lancée d’un temps sans mesure, hors de toute mesure humaine. la mesure humaine ne s’applique pas à l’homme lui-même, bien sûr que non voyons! mais à tout ce qu’il touche… bientôt la Lune et Mars seront nos nouvelles poubelles, enroulées profondément dans des orbites vides, qu’animent les poulies du ciel..
_________________________________________________________________
texte extrait d’un billet facebook et modifié le 30 décembre 2023.